Par Corine Moriou pour LEntreprise.com, 20/06/2012
Une nouvelle technique « collaborative » : essayez dans vos équipes et dites nous si ça marche !
" Il faut profiter de la crise pour développer de nouvelles formes de management tenant compte de l'intelligence collective dans les entreprises. Ainsi, les salariés seront moins démotivés et les sociétés plus performantes. L'évaluation individuelle des collaborateurs a créé des excès avec des politiques de rémunération hyper-sophistiquées ", estime Agnès Avril-Conway, consultante et coach de dirigeants qui a fait une partie de sa carrière chez Axa France et chez Danone.
Avec sa complice, Anne Schombourger, elle a lancé le Forum du management éthique, qui s'est tenu à Paris les 15 et 16 mars derniers. Une initiative courageuse et remarquée. France Télécom-Orange a fait part de son expérience de résilience organisationnelle !
" Le manager éthique croit à la puissance de son équipe. Il laisse ses collaborateurs s'exprimer et s'appuie sur les potentiels de chacun. Il a une attitude correcte avec ses cotraitants et ses fournisseurs. Il évite de donner des contrats en exclusivité, susceptibles à terme de faire couler la boîte ", détaille Agnès Avril-Conway.
Atouts de la sociocratie
Pour faire une cure d'innovation en management, la consultante, aguerrie aux pratiques collaboratives, préconise notamment le world café, la sociocratie, la théorie du U, l'Appreciative Inquiry. Et d'expliquer :
" Le world café reproduit l'ambiance d'un café dans l'entreprise... avec un café servi aux salariés !
Par tables de quatre ou de six, les participants débattent d'un sujet pendant vingt minutes. Au round suivant, ils changent de table. Un hôte y reste et résume la conversation précédente aux nouveaux arrivants, qui l'enrichissent à leur tour. Au bout de plusieurs rounds, une synthèse des idées est présentée.
De son côté, la sociocratie permet - à la différence de la démocratie où la minorité est écartée - de tenir compte des points de vue de tous. Après un premier vote, un deuxième tour de table oblige les tenants de la majorité à trouver des raisons valables d'intégrer les idées des minoritaires.
Bien souvent, les minoritaires sont les innovateurs de demain. Il ne faut pas les négliger même s'ils dérangent ", souligne Agnès Avril- Conway.
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